Des échanges passionnants durant la conférence internationale du Centre LIVES
Quelque 150 chercheur·es ont pu échanger et créer des liens les 9 et 10 novembre 2023 pendant la conférence internationale annuelle du Centre LIVES, tenue à l’Université de Lausanne. 21 sessions thématiques, telles que la santé, la migration, les réseaux interpersonnels ou l’analyse de séquence, ont permis des discussions poussées, en gardant la perspective du parcours de vie. Au total, 52 présentations et 19 posters ont été exposés pendant ces deux jours. Parmi ces derniers, Alessandro Ferrara, Jan Paul Heisig et Jonas Radl ont reçu le prix du meilleur poster de la conférence. En 2024, la conférence internationale LIVES aura lieu à l’Université de Genève, les 5 et 6 novembre.
Trois conférences plénières ont rythmé le programme de ces deux journées et ont été l’occasion pour les participant·es de rencontrer les nouveaux membres de l’Advisory Board de LIVES. La professeure Weibke Bleidorn, psychologue à l’Université de Zurich, a ouvert la marche avec une conférence au sujet des évènements critiques de la vie et les changements de personnalité. Contrairement à ce que les psychologues arguaient par le passé, notre personnalité n’est pas figée mais évolue tout au long de notre parcours de vie. Elle est influencée par nos gènes, ainsi que par nos expériences vécues, qui sont particulièrement importantes à nos yeux. Ainsi, le début de l’âge adulte semble être une période cruciale pour le développement de la personnalité.
Voir la présentation complète « Life events and personality change »
Fabrizio Bernardi, professeur en sociologie à l’Université à distance de Madrid (UNED), a présenté la deuxième conférence traitant de la relation entre la génomique sociale (étude de la base moléculaire du comportement social) et la stratification sociale. Il s’intéresse à l’influence du niveau socio-économique et de la séparation des parents sur le niveau de scolarité des enfants. Ses résultats montrent notamment que les familles ayant de bonnes conditions socio-économiques compensent l’éventuel manque de propension génétique de leurs enfants pour la formation. Par ailleurs, les enfants de couples séparés ont moins de chances de terminer une formation tertiaire.
Le professeur Aart Liefbroer, démographe à l’Université de Groningen, a tenu la conférence de clôture au sujet du célibat. Il comble une lacune importante, car les personnes célibataires sont souvent omises des politiques sociales et dans les recherches sur le parcours de vie. Et ceci alors que 15 à 25% des années entre 30 à 50 ans sont passées en moyenne en tant que célibataire. Les effets observés entre 50 et 59 ans sont marquants : les célibataires comptent moins de propriétaires, se sentent plus seul·es, sont plus nombreux·ses à manquer de moyens financiers et font moins confiance à autrui. Autant de résultats qui devraient encourager les décideurs·euses à se pencher plus précisément sur cette tranche de la population.
Voir la présentation complète « A life-course approach to singlehood »
Enfin, Alessandro Ferrara, Jan Paul Heisig et Jonas Radl ont reçu le prix du meilleur poster de la conférence, d'un montant de 200 CHF. Leur recherche «The impact of parental health shocks on well-being and development in early adulthood: Evidence from Germany» a été primée pour la qualité de la présentation graphique, la pertinence et l'originalité de la question de recherche ainsi que la maîtrise de la présentation orale des chercheurs. Félicitations à eux!
Tous les abstracts de présentations ainsi que les vidéos des conférences plénières sont disponibles sur le site du Centre LIVES.
23 janvier 2024
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